France Info
04/10/2025
Les données nationales du parc automobile montrent que les Français gardent leur véhicule de plus en plus longtemps. Même à l'achat, les voitures qui ont "vécu" ont le vent en poupe.
"J'ai une 205 diesel qui a 325 000 kilomètres et pour rien au monde je ne m'en séparerais", "Ma Clio 1 de 1994 a 896 706 km", "J'ai une 106 essence et une 205 diesel. On me demande de plus en plus si je les vends. Évidemment que non"... Sur les réseaux sociaux, les témoignages ne manquent pas de conducteurs qui n'envisagent pas une seconde de se séparer de leur vieille voiture.
Si l'on en croit Gérald Sgobbo, vice-président de la Fédération nationale de l'Automobile (FNA), il s'agit d'une réelle tendance de fond. "Indéniablement, c'est une tendance que l'on a vu se développer depuis les quatre dernières années de façon quasi exponentielle", assure-t-il.
Des garages qui tournent à plein régime.
Propriétaire d'un garage multi-activités dans l'Ariège, il est aux premières loges de ce phénomène. Lui qui fait de la réparation mécanique, de la carrosserie, du dépannage et du contrôle technique est formel : "On fait des réparations importantes que l'on ne faisait plus il y a quelques années".
De plus en plus de clients sont prêts à mettre de grosses sommes en jeu pour simplement réparer leur "vieux" véhicule, plutôt que d'en acheter un neuf, que ce soit pour effectuer des réparations ou du préventif. "Les véhicules touchés par de la corrosion, par exemple sont réparés directement sur le compte du client, pas grâce à l'assurance puisque ce n'est pas un sinistre, ce qui représente parfois des réparations qui avoisinent les 4 000 euros, mais les clients le font pour pouvoir conserver ce véhicule et passer le contrôle technique sans problème", explique Gérald Sgobbo.