News d'Anciennes
23/09/2025
Que dire de cette Normandy Beach Race 2025, que cela aurait dû être une fête superbe, ce fut d’ailleurs le cas vendredi et samedi. J’aurais pu évoquer la franche rigolade, les odeurs d’huiles et de moteurs chauds, la pétarade des Harley et autres Indians, les grognements sourds des V8. Ou alors la communion des 15.000 fidèles dans cette grande messe de la déesse Mécanique. Mais non, la chienne de vie m’a ôté toute envie d’être content de cette 5ᵉ édition.
Car la grande faucheuse nous a pris notre pote Marc et on a tous mal ce matin !
Depuis 2019, le trio fondateur de la Normandy Beach Race, Marc, Jean-Marc et Thomas nous ont embarqués dans cette folle aventure faite de hot rods, de motos improbables et de belly tanks. Tous les deux ans, nous nous retrouvions sur la plage d’Ouistreham pour communier notre amour de la mécanique et de la vitesse. C’est une des seules réunion de ce type en Europe. Cette année, les pèlerins étaient venus de 31 pays différents. Même la pandémie, les écolos et autres tracasseries administratives ne nous avaient pas privés de notre bonheur. Mais le sort, le destin ou juste cette foutue malchance en ont décidé autrement.
Molière disait que mourir sur scène serait sa plus belle mort, mais non, pour notre passionné de Marc, ce n’est pas beau, c’est injuste, trop tôt et dégueulasse, on n’a pas le droit de partir comme ça, racer passionné ou pas ! Tu es tombé sur cette plage normande de Riva-Bella où sont morts nos combattants français le 6 juin, que leur mémoire soit à tes côtés maintenant.
J’ai eu la chance d’être son ami, de partager des instants de vie avec Marc et sa femme Lûdmilla. Je ne connaissais pas leurs enfants, mais je pense à eux également. Le rasso de Versailles n’aura plus jamais le même gout sans lui et nos conneries échangées, un café à la main.
Ce matin, on aurait dû être ivre des sensations du week-end et nous sommes ivres de chagrin.
Marc est parti rejoindre les trop nombreux morts sur les pistes, les Senna, les Sabine, Coluche ou Villeneuve.
Quand tu es là-haut, mon Marco, fait un câlin à Agnès, vous allez nous manquer tous les deux.