France 3 Régions
14/04/2025
Bien que créée à Pantin en région parisienne, Motobécane est intimement liée à la ville de Saint-Quentin. La marque, qui véhicula plusieurs générations sur ses mobylettes dont elle inventa le concept et le nom, a vécu dans la capitale de l'Aisne ses heures de gloire. Devenue MBK puis passée sous le giron de Yamaha, Motobécane a marqué de manière indélébile les décennies d'après-guerre.
C'est une marque qui parle à des générations entières de Français. Une marque qui fleure bon les sorties d'usine des années 60 et les sorties de lycée des années 80. Une marque qui agite collectionneurs et nostalgiques lorsqu'on l'évoque. Motobécane a été pendant plus de 80 ans un fleuron de l'industrie française. Et c'est à Saint-Quentin dans l'Aisne que l'épopée de ce fabricant de vélos, de motos et surtout de mobylettes a connu ses plus grandes heures de gloire.
Des débuts comme fabricant de motos.
L'aventure Motobécane commence à Pantin en région parisienne. Charles Benoît, Abel Bardin et Jules Benezech s'associent pour créer une entreprise de production et de vente de motos. L'engin est à la mode et la demande, forte. Notamment en moyenne cylindrée. La concurrence aussi. Il faut donc aux "3 B" se démarquer.
Charles Benoît, qui a fait un séjour aux États-Unis pendant la Première Guerre mondiale, propose une moto aux courbes inédites : "il a été totalement inspiré par l’esthétique des motos américaines : réservoir très long, guidon large rejeté vers l’arrière et toujours une ligne très fluide, énumère Patrick Barrabès, historien de Motobécane. Ce qui se démarquait totalement des productions françaises de cette époque qui étaient des motos plutôt rondouillardes, de forme classique européenne. Il n’a pas ramené de technique des États-Unis mais un visuel, une esthétique."