Paris Match
06/01/2025
Détenteur d’un record du monde de vitesse à 431 km/h avec Bugatti, Pierre-Henri Raphanel s’est mis en tête de reproduire à l’identique cette œuvre d’art roulante, conçue il y a près de cent ans.
Nous sommes en 1926 et la réputation de Bugatti est déjà bien établie. Véritable terreur des circuits, la marque créée par Ettore Bugatti en 1909, et installée depuis à Molsheim en Alsace, s’est déjà constitué un solide palmarès. Pour célébrer le quatrième anniversaire de son jeune fils, Roland, le fondateur du constructeur à la calandre en fer à cheval lui invente un modèle unique : une Type 35 à l’échelle 1/2 et la baptise Type 52, plus connue sous le patronyme Bugatti Baby. Un siècle plus tard, Pierre-Henri Raphanel, pilote officiel maison depuis vingt ans, l’homme qui a roulé des centaines de milliers de kilomètres en Veyron et en Chiron et accompli plus de 10 000 essais clients, a décidé de relever le défi, par dévouement et par passion : rééditer le jouet ultime.
Limitée à 99 exemplaires fabriqués à la main selon les techniques artisanales de l’époque et avec les matériaux les plus précieux d’aujourd’hui, cette série entend rendre hommage à Ettore Bugatti, dont la devise, « Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher », prend tout son sens à l’observation de cette œuvre d’art dont seuls les enfants auront l’usage. Plus qu’une simple réédition, la Baby d’aujourd’hui concilie respect de la tradition et sens du détail, en associant acier, aluminium, cuir et bois. Pierre-Henri Raphanel a retrouvé et étudié une centaine de plans de fabrication, examiné les photos d’époque et analysé les quelques modèles encore existants. Il a aussi parcouru la France à la recherche des meilleurs artisans pour sa confection : tôliers-formeurs, fondeurs, selliers ou peintres. Chaque création est personnalisable et peut adopter une ancienne livrée officielle de course, par exemple. Ne reste plus qu’à la glisser au pied du sapin contre un virement de 114 000 euros. Mais à Noël, c’est promis, on ne compte pas…