Christian Lantenois
12/02/2021
Grâce aux Amis du circuit de Gueux, la tribune de presse ainsi que les tribunes Sommer, Benoît et Jean-Pierre Wimile vont être sauvées.
Jean-François Prevot n'a pas peur de le dire. Sans ces travaux, les tribunes du circuit de Gueux ne pourraient pas tenir plus longtemps. "On est arrivé à l'érosion limite", soupire le chargé de communication de l'association des Amis du circuit, qui oeuvre depuis 2004 pour préserver ce site historique désormais sauvegardé et en restaurer les différents bâtiments. Après les huit box du pavillon des marques et le pavillon Lambert, c'est donc au tour des quatre tribunes de bénéficier d'une cure de jouvence. "Il y en a trois grosses", rappelle le président, Hervé Dravigny, "plus une de presse". Toutes identiques, elles pouvaient accueillir 3 600 spectateurs assis au total sur 120 mètres de long. La première date (comme la tribune de presse) de 1928, tandis que les deux suivantes ont été construites en 1931 et 1956. Réalisées en béton armé, technique reine de la reconstruction, elles pourraient être l'œuvre de l'architecte Robert Jactat, membre de l'Automobile club, proche du père du circuit, Toto Roche. Mais voilà, depuis 1972, fini les courses. Le circuit de Gueux s'est retrouvé vide, abandonné. Jusqu'à ce qu'une poignée de passionnés ne décident de le sauver. La tâche est telle, qu'il s'agit de procéder par étapes. Celle des tribunes est arrivée. "C'est la première fois qu'on investit du temps et de l'argent dedans", note le président, qui n'imaginait pas, il y a deux ans, pouvoir réaliser ces travaux-là. "Jusque-là, c'étaient des opérations d'abattages d'arbres, de défrichement." Cette fois, c'est aux écoulements d'’eau, aux dégradations des bétons armés, que l'association va s'attaquer. Un chantier d'envergure déclenché grâce aux bénéfices réalisés lors du Reims-Gueux Légende organisé par l'association en septembre 2019.